— DRAMA MORE SHOW et ses AmiEs
avec Simon Ascencio et Gladys Garcia
Un rideau en tissu à volets numérotés, un boulier de loto miniature et au micro, Drama More en perroquet de tulle.
« Heureuse de vous accueillir ce soir pour un spectacle qui s’annonce extraordinaire ! »
L’audience s’échauffe, siffle, applaudit, déjà par ces quelques mots dans l’ambiance d’un plateau télé à ciel ouvert. Après quelques tours de boulier électronique, le premier numéro sort et décide quelle performance va se jouer. S’en suit, une heure de micro shows aléatoires et bricolés, incarnés par Drama More et ses ami.E.s invité.e.s humain.e.s comme Gladys Garcia et Simon Ascencio qui l’ont rejointe à Elliant, ou bien non-humain.e.s, inanimé.e.s, ou venant de la fiction, caché.e.s derrière le rideau comme Lucy Ricardo.
Arrive l’heure du dernier numéro, et après avoir tenu son public en passant par le doute, le rire, le suspens, l’ennui ou la compassion, c’est l’heure de la mélancolie. Anouchka Oler fait lire à Drama More un extrait du discours d’Ursula K. Le Guin prononcé à l’occasion de la remise des diplômes du Mills College où l’autrice américaine questionne la notion de réussite. Et nous comprenons que durant une heure Drama More a illustré les conseils d’Ursula K. Le Guin, en nous embarquant tous et toutes dans un espace de la vulnérabilité “ […] dans l’endroit que notre culture rationalisante du succès dévalorise, en l’appelant lieu d’exil, inhabitable et étranger. ” ( U. K. Le Guin, Discours de départ des mains gauches, 1983 )
→ Discours de départ des mains gauches de Ursula K. Le Guin, 1983