— L’heure du conte
Samedi en début d’après-midi, une grande part du public est arrivée sur site.
À l’endroit qui durant le week end fera office de place centrale, la diffusion de “ L’heure du conte ” inaugure la 5ème édition du festival Setu.
L’écoute est collective.
Aux enceintes des voix se lancent, se coupent, se répondent, parfois semblent s’approuver en se faisant échos. De différentes générations, elles peuvent être à l’aise ou plus hésitantes ; du vent, des onomatopées, des rires, de la pluie, des silences ou des oiseaux les accompagnent. Le sens des mots échappe parfois derrière la musique que forme le montage sonore de Charlotte Imbault. Certaines formules par leur netteté se détachent soudain pour s’ancrer dans notre mémoire : “sans hier ni demain, aujourd’hui ne vaut rien”.
Durant la semaine Charlotte Imbault s’est rendue chaque jour dans le bourg d’Elliant. Venue de Paris à la rencontre des lieux, c’est par la conversation avec ceux qui les vivent qu’elle choisit de les arpenter.
La médiathèque est un endroit refuge et ressource, Charlotte y poursuit certaines découvertes en échangeant avec la documentaliste, on y rencontre aussi de nouvelles personnes. À ses interlocuteurs Charlotte Imbault propose de penser leur rapport sensoriel à leur environnement. Pour se faire on s’accroche à des éléments matériels. Quel est leur endroit préféré ? Comment pourraient-ielles le décrire ? Quel est ce souvenir qui les y attache, et où nous mène-t-il ?
Générer la parole est un exercice d’écoute.
Le montage est un exercice de réécoute, que Charlotte Imbault a abordé comme un espace d’interprétation sensible et intime, comme l’heure du conte.
Écouter un extrait de la pièce sonore