— Protocoles urgents
Après une année de résidence dans un établissement scolaire, Coline Cuni imagine une série de courtes performances prenant comme point de départ les protocoles d’urgence qui sont en vigueur dans les écoles et les institutions publiques. Ces derniers doivent pallier à tout accident majeur : intrusion terroriste, inondation, tempête, séisme, accident nucléaire, glissement de terrain, avalanche, nuage toxique, etc, et sont parfois accompagnés de boîtes contenant des objets : sac de sucre, scotch marron, lampe de poche… Les actions proposées à Setu tournent en dérision ces mesures protocolaires ainsi que l’utilisation possible des objets fournis dans les boîtes d’urgences.
Le public est interpellé par un mégaphone annonçant l’exercice d’urgence proposé : « Votre attention s’il vous plait, une alerte de type 7, au niveau jaune citron a été déclenchée par les autorités du festival. Une éruption volcanique est en cours. Nous vous demandons de vous regrouper et de suivre les instructions de sécurité dans le calme. » (« Eruption volcanique », extrait de Protocoles urgents)
— Ce qui est tout bonnement impossible 1 et 2
(performance en deux temps, installation)
Ce qui est tout bonnement impossible se compose de modules peints et en volume, manipulées par Coline Cuni au rythme d’un texte de Daniel Buren*. Le postulat de départ, qui motive cet ensemble, s’intéresse à la composition, l’agencement d’une oeuvre dans un lieu qui lui est étranger : une sculpture peut-elle s’adapter à tous les espaces à la fois, prendre toutes les formes possibles ? A Setu, Coline Cuni choisit la grange et y rejoue les gestes de l’atelier, le lieu de naissance de toute oeuvre : observation, déplacements, agencement, composition, recouvrement, casse…
* « Ce qui est tout bonnement impossible », Daniel Buren